Pour une première création de la compagnie Omaya, c’est aussi une première de monter à l’étage et de pénétrer dans un décor cousu main, magique, blanc et vaporeux. Dans cet univers règnent une comédienne-déesse aux prises avec tous les défis et une baignoire vintage qui l’attend. A l’arrière, discrètes et palpitantes, professionnelles méticuleuses, solidaires, Justine Bouillet, scénographe et Mathilde Ivernon metteuse en scène soutiennent le nouveau-né présenté au public. Amoureuse trahie et abandonnée sur une plage par Thésée qu’elle a sauvé du Minotaure, Ariane a la rage de vivre et triomphera de sa condition humaine pour renaître en déesse. Défi pour toute femme ! Shannon Granger tient le fil virtuel d’Ariane, figure mythique inspirante de cette pièce et invoque Dyonisos, dieu du théâtre pour se sortir des situations difficiles, scabreuses, existentielles. La voie artistique exigeante, choisie, s’est imposée comme un besoin mais surtout comme mission auprès d’un public destinataire
Avant le spectacle… Trois femmes ! Shannon Granger, Mathilde Invernon, comédiennes fraîchement diplômées de la Manufacture et Justine Bouillet éclairagiste. Elles nous reçoivent dans la salle qui accueillera tout prochainement 30 spectateurs dans une ambiance molletonnée due à la machine à brouillard qui fonctionne. On a l’impression d’être dans une salle de bains lorsque le bain est tiré. Elles relèvent la difficulté d’être femme-comédienne, statut qui requiert beaucoup d’exigence. Il faut être plus que « bon » afin d’être reconnu. Mais elles sont très positives, avec une envie folle de réussir, à commencer par le spectacle qu’elle prépare et qui sera présenté du 18 au 22 mai prochain. La ligne conductrice de leur premier spectacle c’est le fil d’Ariane. On se souvient dans la mythologie grecque de la pelote de fil grâce à laquelle Thésée pu tuer le monstre et retrouver son chemin. On espère que ce fil conduira un nombreux public au TLH. A ne pas manquer sous peine d’avoir beaucoup de