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Articles

Affichage des articles du février, 2022

Dans la boîte noire - Alain Bonvin

 Dans la boîte noire Ruth Brown a écrit, il y a quelques années, un album pour enfants qui nous emmène dans un pays sombre très sombre, dans lequel il y a un château sombre … très sombre puis une porte, un escalier un couloir, une chambre … tous sombres … très sombres… Cette ritournelle inquiétante nous guide vers une petite souris toute frêle, attendrissante cachée dans une boîte noire. Le travail de Catherine Travaletti m'a rappelé cette histoire pour enfants. Dans « Matricide », titre choc, violent, assumé, elle nous convie à aller à la rencontre de six personnages qui dès le début portent des masques effrayants, glaçants faits de bric et de broc : ceux que nous portons tous pour vivre décemment dans notre société aveugle et inconsciente ?  Avec ces masques, très intenses esthétiquement, proches de l'univers d'Augustin Rebetez, elle installe une série de séquences chorégraphiées qui décrivent une société qui vit dans l'agitation, dans le faire à tout prix, le faire e

Coup de projecteur sur la programmation 2021 - Alain Bonvin

 Coup de projecteur sur la programmation - 2021 Peut-on adhérer à la programmation contemporaine du TLH ? Que nous propose-t-on ? Dans quels registres ? Est-elle trop contemporaine, trop radicale, peu accessible ? Présentant peu de textes classiques, manquant d'écritures consistantes ? « Je n'y comprends rien ! Où va le monde ? » Par ce coup de projecteur, j'aimerais de vous donner l'envie de vous intéresser à ce lieu et à ce qu'il nous propose par un survol des principaux moments de l'automne 2021. Soyons direct : je trouve la programmation de Julien Jacquérioz très équilibrée et elle laisse la place à une vraie diversité de propositions cohérentes. Mon coup de coeur est indéniablement « Restless Beings » le spectacle de danse proposé par la valaisanne Cosima Grand. Cette performance innovante et intense nous mène dans un univers hypnotique, proche de la nature. C'est probablement la proposition la plus radicale de cet automne mais elle est enthousiasmante

Des maux pour le dire - mmdc

Des maux pour le dire La thématique écologique annoncée est tendance. La créativité et l’originalité de Catherine Travaletti et de sa troupe en font un spectacle inédit. Je ne suis pas déçue, plutôt KO. Sur scène, de ternes personnages-rideaux. Ils tiendront leurs rôles : protéger, cacher, déplacer, révéler de pathétiques êtres monstrueux ou angéliques. Les tableaux se succèdent et cognent. Ils durent, choquent, provoquent, appuient où ça fait mal, jusqu’à l’insupportable. Les acteurs donnent tout. S’ils se taisent souvent, leur corps parle de consommation, de jouissance, de naïveté, de servilité, de désespoir avec fébrilité, générosité, acharnement. Une humanité criminelle, décérébrée et irresponsable fait ripaille à la mamelle de notre planète Mère. Jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la mort. Ce miroir renvoie mon image. Je suis de la « fête ». J’y contribue, même modestement. Je suis complice. Les damnés de la troupe tentent une thérapie de groupe parodique animée par une dresseuse fanto

Matricide, une métaphore qui touche au cœur des émotions ! - Geneviève Praplan

Le spectacle s’ouvre sur un plateau bleu saphir. Un comédien le balaye consciencieusement pendant qu’une voix distille des considérations sur l’importance d’un nettoyage impeccable. La voix off poursuit ses réflexions pseudo-philosophiques et précise, notamment, que le plateau est la Terre Mère. Le balayeur appliqué ôte minutieusement toute la saleté et quitte la scène. Matricide, une proposition de la metteure en scène Catherine Travelletti, parle d’écologie. Il interpelle notre attitude face au développement durable, notre rapport à la nature, au monde. La Terre Mère est omniprésente dans les esprits. La thématique connue, le spectateur peut quitter sa rationalité, son besoin de comprendre. Son imagination se laisse emporter par les tableaux qui se succèdent. Alors que la lumière jaillit sur le bleu de la scène, la première impression est celle de la sérénité. D’élégants personnages féériques se glissent entre les rideaux. Le spectateur se surprend à rêver de ciel, de mer, de voyage

Matricide - Anne-Do. Zufferey

Matricide Vers le meilleur des mondes Les propositions de Catherine Traveletti sont fortes, impitoyables, dramatiques. Avec « Alice revisited » son premier spectacle présenté en 2020 au TLH, la comédienne et metteuse en scène avait invité de jeunes migrants à raconter leur parcours douloureux à un public qui vit bien loin de ces problématiques. Le spectacle Matricide s’attaque lui, à la crise environnementale, au pillage des ressources de la terre, au déni de l’être humain, au prix exorbitant à payer face à notre aveuglement. Avec la question pertinente d’essayer de comprendre pourquoi nous sommes si résistants au changement. Un spectacle qui intéressera la génération Y, très sensible aux questions du développement durable, de l’éthique, de la justice sociale. Les coulisses : le spectacle proposé par Catherine Traveletti va à l’encontre des règles du théâtre classique dont il détourne les codes. Le travail de création, d’écriture, de mise en scène, est intuitif. Il se construit par et

Découvrez l'équipe du blog - Anne Dominique Zufferey

Anne-Do. Zufferey est née à Sierre et a suivi des études de biologie à Lausanne. Elle a dirigé le Musée du Vin Valais de 2000 à 2021, rassemblant des équipes de chercheurs autour de thématiques explorant le patrimoine viti-vinicole du Valais. Dans ce cadre, elle a dirigé de nombreuses publications et expositions. Elle est passionnée de théâtre et d’art contemporain. Elle a collaboré avec l’association ACDC au programme théâtral des Caves de Courten à Sierre. Le festival d’Avignon, Vidy, les différentes scènes valaisannes, les rencontres avec les comédiens ont nourri cette passion. Pour elle, l’art comme le théâtre contemporains sont un miroir tendu à notre société, ils sont le témoin de ses crises, de son évolution, de ses aspirations. En parallèle, ils remettent en question nos certitudes, notre vision de la beauté, nous ouvrent au monde et à l’autre, nous poussent à dépasser nos préjugés. Elle a accepté de participer à la mise en place du blog du TLH avec l’envie de faire partager s

Découvrez l'équipe du blog - Marie-Madeleine de Chastonay

A St-Luc et Muraz, dans sa communauté nomade, villageoise et familiale des années 50/60, le théâtre amateur était un loisir privilégié dans lequel s’exprimaient de réels talents.  Très tôt Marie-Madeleine de Chastonay est tombée dedans. Durant ses études, elle a aimé les grands classiques dans les livres. Et enfin, le bonheur de l’incarnation et de l’interprétation, avec les Compagnons des Arts, les Galas Karsenty, les nombreuses scènes valaisannes et romandes, d’être une spectatrice « abonnée » des levers de rideaux, des trois coups, de la communion avec les acteurs et les spectateurs en chair et en os. Le théâtre est pour elle, avec tous les autres arts, une formidable occasion d’apprendre, d’être émue, de se sentir vivante.  Si elle a évolué avec le théâtre, sans privilégier un genre, elle a gardé la curiosité de la découverte, l’envie de s’étonner, d’être chambardée ou confortée, le besoin de vibrer avec et de partager, sans prétention, un avis « coup de coeur » au TLH !

Découvrez l'équipe du blog - Alain Bonvin

 Alain Bonvin aime qu'on lui raconte des histoires et mettre des chaussettes colorées a changé le cours de sa vie. Il a été et il est toujours profondément ému par l'acte théâtral qui est à la fois engagement humain et ouverture à des univers qui colorent son monde de teintes innovantes. A 17 ans, en représentation scolaire, il a découvert « L'histoire du soldat » de Ramuz et Stravinsky avec passion entouré de beaucoup d'élèves indifférents. Ce fut un choc. Depuis, l'enseignant qu'il est a oeuvré comme acteur puis metteur en scène dans la troupe amateur de Chalais, comme programmateur à Magimalice et il a parcouru les théâtres de Suisse Romande et de France en spectateur insatiable. Le blog du TLH qu'on lui propose de co-animer l''intéresse car il croit en l'avenir d'un théâtre sierrois ouvert, curieux, surprenant, contemporain et … riche de rencontres multiples.

Découvrez l'équipe du blog - Geneviève Praplan

Geneviève Praplan a passé toute sa jeunesse en Valais central. L’imaginaire de son enfance a été nourri par les histoires que son père, un amoureux de la Grèce antique, racontait en famille - les épopées de l’Iliade et de l’Odyssée - ainsi que par le jardin foisonnant de sa mère. Plus tard, Le Club des cinq lui a apporté le sens de l’équité entre les genres et a nourri sa soif d’aventure et de découvertes. A côté de la lecture, du théâtre et de la danse, le voyage et la marche ont été de joyeuses sources d’évasion et d’ouverture. Ses activités professionnelles l’ont conduit à vivre entre Sion, Lausanne et Fribourg. La promotion de la santé et la prévention ont été des domaines dans lesquels elle a développé, entre autres, un réseau de professionnels de l’éducation et de la santé et, notamment, des outils pédagogiques pour jeunes enfants. Aujourd’hui à la retraite, les arts vivants prennent une place majeure dans sa vie.

Découvrez l'équipe du blog - Isabelle Bagnoud Loretan

Isabelle Bagnoud Loretan  est née à Genève et a suivi des études en sciences politiques. En 1994, elle s’installe en Valais. Rédactrice en chef du Journal de Sierre , elle conçoit en 2015 avec Grégoire Favre et Valérie Roten la revue L’Imprévisible qui réunit des écrivains et des artistes autour d’une même thématique. Le quatrième volume est consacré à la forêt. A travers ses interviews et articles, la réalisation de quelques expositions et des médiations culturelles, la journaliste réalise que l’art est indispensable. Car les artistes interrogent la société, sans langue de bois, projettent les peurs et les espérances, posent un regard vif et brûlant sur notre histoire. Elle espère aussi que la création d’un blog encouragera les lecteurs à venir découvrir les spectacles présentés au TLH-Sierre. Des spectacles vivants.