Dans la boîte noire Ruth Brown a écrit, il y a quelques années, un album pour enfants qui nous emmène dans un pays sombre très sombre, dans lequel il y a un château sombre … très sombre puis une porte, un escalier un couloir, une chambre … tous sombres … très sombres… Cette ritournelle inquiétante nous guide vers une petite souris toute frêle, attendrissante cachée dans une boîte noire. Le travail de Catherine Travaletti m'a rappelé cette histoire pour enfants. Dans « Matricide », titre choc, violent, assumé, elle nous convie à aller à la rencontre de six personnages qui dès le début portent des masques effrayants, glaçants faits de bric et de broc : ceux que nous portons tous pour vivre décemment dans notre société aveugle et inconsciente ? Avec ces masques, très intenses esthétiquement, proches de l'univers d'Augustin Rebetez, elle installe une série de séquences chorégraphiées qui décrivent une société qui vit dans l'agitation, dans le faire à tout prix, le faire e